De nombreux articles de la presse professionnelle, scientifique ou médicale font état des vicissitudes de la covid-19 qui mute d’année en année. Ces mutations lui permettent de survivre et de se développer dans un environnement de plus en plus hostile à sa survie. La Covid -19 est le monstre, l’ennemi à abattre, par tous les moyens, coute que coute.
Force est de constater que si le virus mute, tout ce qui vit sur terre mute aussi. Cette grande loi des mutations fut mise en évidence en chine par « le livre des transformations » de l’empereur FO-Hi. Le YI-KING « traité des lois de la transformation du yin-Yang dans la manifestation :
Tableau de la manifestation de l’Unité : l’idéogramme T’AI, représente l’unité, le suprême et Tchi L’existence : L’homme, entre le Yin et la Yang, participe de l’un et de l’autre, dans son sommeil (vie végétative, vie des plantes), dans son activité diurne au travers de sa nutrition et de son travail. T’AI TCHI est traduit par : les principes suprêmes de l’existence.
Le Yi King : (prononcé YI-Tching) est la trame d’une étoffe, autrement dit des livres contenant des vérités qui comme la trame ne change pas : Le Yi King est le premier des cinq livres classiques appelés King[1]
Le YI est la figure du caméléon, celui qui change, celui qui mute. Le mot mutation suppose un changement énergétique complet. Cette transformation, c’est celle des bigrammes, l’un dans l’autre le T’AI TCHI et le HOTOU (la perfection du T’Ai Tchi)
Le Tching montre : La loi et par extension le livre qui en traite.
A gauche une grenouille portant 2 cocons de soie. Le fil[2]qui en résulte fait de 2 brins est à l’image du YIN et du YAN :
A droite en haut entre le ciel et la terre, la triade manifestation-essence-substance, issue de la pensée TAO du T’AI YI.
En bas l’en bas l’équerre indique la stabilité. YI-King est donc le « traité des lois de la transformation du yin-yang dans la manifestation »
Le germe du changement : Le YI est la figure du caméléon, celui qui change, celui qui mute. Le mot mutation suppose un changement énergétique complet. Cette transformation, c’est celle des bigrammes, l’un dans l’autre le T’AI TCHI et le HOTOU.
[1] Yi King livre des transformations. Richard Wilhelm et Etienne Perrot. Librairie de Médicis.1983.
[2] Le fil de la trame (Tantra, corde ou cordon) correspond au mot latin Relegare, lié, relié, à l’origine aussi du mot religion.
Yi est le caméléon symbole de la transformation, illustré par l’idéogramme suivant du T’AI YI :
T’AI : un homme qui écarte les bras exprime quelque chose de grand, le suprême.
YI : le principe supérieur de la vie, la première impulsion vitale et, par extension, le principe premier de tout ce qui existe, l’Unité, l’idée, le germe du Dieu-Créateur.
A la recherche du Tao : Le livre des mutations explique la manifestation par une vaste synthèse, les commentateurs du Yi King affirment que : « la fréquentation du livre est un moyen de choix pour apprendre à lire l’ordre de l’univers, tout en même temps établir l’harmonie en soi-même » En effet , c’est au prix d’une longue attention que les physiciens ont pu découvrir les secrets de l’atome, dépasser la multiplicité des apparences pour en percevoir les lois constantes et universelles par une simple formule mathématique. Cette concentration du regard que les yogis dénomment la focalisation sur un point est un exercice qui implique une transformation du regard et de l’être tout entier accompagné d’un exercice intellectuel : « car si l’œil est simple, tout le corps devient lumineux » Si nous connaissons les lois fixes de l’être dans le microcosme, qui sont identiques à celles existant dans le macrocosme, plus rien ne nous affectera en notre fond le plus intime, tel est le secret affiché de la voie de la sagesse du Yi King et de ses 3 principes :
1-tout moment est passage, l’apogée contient en germe[3] le déclin, la défaite prépare la victoire future, la retraite est souvent la meilleure préparation du retour.
2-gardons-nous de nous identifier à l’extrémité heureuse ou malheureuse et marchons au milieu pour se mettre à l’abri des surprises du destin.
3-pratiquons le détachement, le souple abandon, dans lequel tous les enseignements voient le terme de l’activité de l’homme : « perte constante et féconde où l’être possède le tout, paisible non-savoir qui surpasse toute intelligence. »
Ce cheminement de la manifestation a pour origine en chine deux courants philosophiques opposés qui cherchent à définir l’Unité, l’être suprême non manifesté à partir de sa manifestation, le principe de la dualité (Yin-Yang) qui est considéré comme sa production. De
[3] Le germe : TCHING= Une grenouille portant 2 cocons de soie, un fil qui en résulte fait de 2 brins est à l’image du yin et du yang.
ce point de vue, la dualité devient un intermédiaire[4], un miroir ou se reflète l’être suprême qui ne se monte que par des signes soumis à de multiples interprétations.
Vers l’an 500 av J.-C, deux écoles différentes vont se confronter, par les moyens qu’elles proposent de mettre en œuvre dans leur objectif commun de trouver les signes de la présence de cette unité existentielle :
-La voie de Confucius (Yang) préconise de privilégier la hiérarchie, les rites et l’étiquette : « Car il faut que le monde soit organisé selon les lois du Yin-Yang, qui hiérarchise toute manifestation. C’est le seul moyen d’être en résonance sur le TAO et, par suite, sur le T’AI YI »
Le Tao est une pensée, une voie, un chemin à prendre, un mode de raisonnement a adopter par rapport à l’ordonnancement de la nature.
-La voie de Lao-tseu (Yin) préconise bien au contraire l’inculture, le retour à l’état pur de l’enfant : « l’intuition cultivée par la solitude loin de toute société organisée, afin de n’être point conditionné par les préjugés de l’éducation, forcement orienté » Ces deux philosophies différentes vont cependant se rassembler dans le livre des transformations et devenir complémentaires dans le taoïsme traditionnel, fondé à partir du TAO. Le TAO est « la pensée créatrice du T’ai Yi, reconnaissable à certain signes » Les formules graphiques du YI-King sont composées de trigrammes et hexagrammes au nombre de 64, chacun d’eux permettant de pénétrer dans les structures les plus intimes d’un phénomène quelconque, d’en étudier toutes les possibilités d’évolution et de solution à partir de la divination.
Yin (coté ombre) et Yang (coté soleil) dans les règnes de la nature : L’étude des mythes dans les croyances religieuses des organisations sociales traditionnelles ont été certainement influencés par des forces de la nature telles que les montagnes, les volcans, la foudre ou autres formes de ses manifestations comme les pandémies. Ces évènements plus ou moins violents ont été assimilés soit à la volonté des dieux, soit aux sentiments des hommes tel le calme de l’eau, la colère du volcan ou de la foudre. Certains éléments de la nature ont eu une certaine influence sur la genèse des croyances, des superstitions et des rites populaires et aussi dans leur moyen d’expression comme le langage. Il est cependant important de constater que la plupart des religions primitives tenait en vénération principalement 5 phénomènes naturels, partie intégrante des cadres de la vie quotidienne de l’homme primordial : La grosse Pierre, la source d’eau, l’arbre, les animaux et l’homme.
1-la grosse pierre : brute ou taillée, elle émergeait au-dessus du sol, soit qu’elle s’y trouvait par hasard du fait de l’évolution géologique du terrain, soit qu’elle eût été dressée par les hommes en un lieu choisit par eux comme par exemple, les montagnes, ou les volcans. La pierre allait par la suite représenter le règne minéral :
L’élément Terre = la montagne, le volcan, le mur, construction de l’homme, le centre, le jaune, l’intersaison, l’humidité, la maturité.
2-La source d’eau : Elles aussi, soit elles jaillissent du sol, soit elles sont captées par les hommes pour sa propre consommation, irrigation des champs, rites de purifications. Toutes les eaux s’écoulent dans les océans, et représenter aussi la connaissance, la sagesse.
L’élément Eau= la source, le ruisseau, la rivière, le fleuve, la mer, le Nord, le noir, l’hiver, le froid, la vieillesse et la mort.
3-L’arbre : Seul ou en forêt, l’arbre symboliser la vie sur terre, le lien, l’ouverture, la croissance entre la terre et le ciel, aussi bien que l’abri, et représenter le règne végétal, un paradis peuplé d’animaux. L’élément bois= le germe, la jeune pousse, l’arbre, l’Est, le vert, le printemps, le vent, la naissance, enfance, adolescence.
[4] Le rôle de l’intermédiaire dans la Grèce ancienne est tenu par Hermès l’intermédiaire entre les hommes et les Dieux.
4-La symbolique animalière figure dans de nombreux idéogrammes, ils sont issus du zodiaque chinois[5] notamment ces éléments figurent dans les tout premiers idéogrammes qui composent le langage chinois, les règnes élémentaires désigneront aussi les centres d’énergie du corps humain, les foyers pour les chinois, chakras pour les hindous, ou les âmes pour religions animistes[6] et aussi des techniques d’arts martiaux (kung-fu) …
L’élément Feu=Le règne animal, le caméléon, la grenouille, le dragon et les animaux du zodiaque, aussi le Sud, le rouge, l’été la chaleur, la fleur de l’Age.
5-L’homme a le pouvoir de penser. Le zodiaque est une des premières interprétations de l’homme qui en regardant le ciel, y voit des animaux, son imagination, sa perception du monde lui permet de transformer tout objet de la nature, coté ensoleillé (Yang) ou coté ombragé (Yin)
Métal=Le règne humain : L’homme dans son milieu culturel, économique, politique social, et philosophique. D’ailleurs Le mot « Zodiaque » se dit en chinois « Huang-dao », l’idéogramme Dao, « la tête du guerrier qui marche en avant » désigne le Tao, le Do, une pensée du Tai-Tchi. L’Un, donne naissance au yin-yang, la dualité puis aux 5 états de mutation, les éléments qui produisent les 10 milles choses. Les différents règnes de la nature sont représentés par les 5 éléments (B=Bois ; T=Terre ; E= Eau ; F= Feu, M=Métal)
C’est sous l’influence ou le conditionnement de son biotope et avec la participation active de son imagination que l’homme crée son langage, sa philosophie de communication à l’intérieur de son groupe d’humain (Yang), autant qu’en lui-même (yin). L’étude du livre des mutations met en évidence que toute la création est en transformation permanente et pas seulement le virus qui n’a d’autre objectif comme toute manifestation que de survivre coute que coute dans l’élément Air que le chinois dénomme le Qi. De tous les animaux de la création il en est un que le livre des transformations met en évidence, le caméléon : son changement de couleur n’est pas dû à une adaptation par mimétisme au milieu ambiant, mais à une cause interne consciente ou inconsciente comme la colère, la peur ; ou externes telles que les variations de température ou de luminosité. Le caméléon n’est pas conditionné directement par la nature mais seulement par ce qu’il éprouve d’elle à son contact, c’est ce qu’il perçoit qui le transforme, le fait changer de couleur, il ne prendra la couleur du décor qui l’entoure que lorsqu’il ne pensera ou n’éprouvera rien. L’exemple du Caméléon me rappelle une citation de d’un maitre d’Aïkido : « Si vous voulez prendre la couleur d’un bon tatami, ne pensez à rien pendant la pratique »
Cependant, dans le contexte Taoïste, une question d’actualité se pose : Comment les chinois au cours de leur histoire se sont- ils protégés des pandémies ? En l’an 591, après une épidémie très meurtrière, l’empereur fondateur des Sui (589-618) aurait demandé qu’on érigeât un temple pour ces cinq personnages qui, à partir de cette époque, font l’objet d’un culte le cinquième jour du cinquième mois lunaire. Une procession allait aussi honorer les Cinq Commissaires des Épidémies. Honorer les divinités était jugé particulièrement efficace pour prévenir la localité d’une épidémie. Mais en Chine, comme dans l’Europe christianisée, il n’y a pas qu’un seul type de divinités capables de propager ou retenir l’épidémie. Une tradition ancienne qui remonte à la Chine antique des Shang et des Zhou explique l’épidémie comme l’intervention capricieuse et maléfique des esprits, ancêtres défunts ou autres, qu’on devait chasser à renfort de rituels exorcistes ou d’incantations. Aux IIIe et IVe siècles au sein d’une religion populaire, mêlant différents éléments du taoïsme, du bouddhisme et d
[6] Religions animistes : Taoïsme, shintoïsme…
confucianisme, l’épidémie est interprétée comme une punition collective, envoyée par des puissances divines.
La cause des pandémies, le Qi saisonnier : C’est une maladie véhiculée par le froid de type épidémie tiède : « En hiver, si on est blessé par le froid, au printemps, ce sera une maladie tiède. Ces maladies tièdes sont donc dans la catégorie des maladies froides. La majorité se déclenche au printemps et en été parce que le Qi est chaud et humide, les pores de la peau ne sont pas resserrés, à un moment où l’on aime s’exposer au frais. On contracte alors un vent pathogène qui conduit le Yang à infuser à l’intérieur avant de se répandre ensuite partout. D’où une frilosité et une forte fièvre ». Comme le Qi saisonnier s’écoule partout de la même façon, les gens semblent en être tous contaminés. Les maladies froides surviennent en hiver quand le climat est très froid, quand les pores de la peau sont resserrés. Mais les épidémies chaudes surviennent au printemps et en été, quand le climat est doux et que les pores ne sont pas resserrés.
Pour ces médecins, le combat à mener est le même que pour n’importe quelle autre maladie : Tous adoptent une stratégie médicale : ils prescrivent des remèdes, recommandent l’abstention de certains mets et, dans les cas sévères, notamment en liaison avec l’entité « Désorganisation soudaine » la ponction dans la perspective d’évacuer le sang corrompu. La doctrine médicale est de considérer que sa cause de la pandémie est provoquée par « un Qi immonde pénétrant l’homme par le biais des narines ou de la bouche, et qu’une prévention contre l’intrusion de ce Qi particulier ne soit pas mise en avant par ces médecins ». En fait, ce qui semble garantir la meilleure des préventions, c’est la conduite responsable de l’individu : « Manger correctement et avoir son Qi et son sang équilibrés sont les manières d’éviter l’intrusion du Qi pathogène »
Conclusion : Les pratiques religieuses que les épidémies suscitent dans la société chinoises ainsi que les textes médicaux qui sont publiés permettent d’esquisser une carte des savoirs et des imaginaires qui leur sont liés. Au même titre que les invasions de sauterelles ou les inondations, les épidémies ne sont pas des réalités historiques imprévisibles et inexplicables. Au cœur de pratiques religieuses qui perdureront bien après la mise en place de politiques de santé inspirées par une médecine scientifique, l’épidémie est, à la fin de l’empire, encore largement associée à l’idée de punition collective infligée par une divinité courroucée. L’ordre divin requis pour expliquer le phénomène épidémique est toutefois concurrencé par un ordre naturel qui ne s’explique pas précisément : « Les irrégularités du cycle cosmique ou les putréfactions environnementales engendrent des Qi anormaux ou immondes qui, par leur ubiquité, parviennent à toucher la collectivité ». S’insinuant tantôt par la peau, selon la doctrine classique des maladies froides, pénétrant tantôt par la bouche ou le nez, selon les théories de Wu Youxing. C’est en mutant que le virus mute l’homme : Lorsque le virus pénètre par l’air que l’on respire dans un corps il génère chez le sujet atteint des pensées négatives qui peuvent faire autant de dégât que le virus lui-même. Pour se protéger des virus, les hommes modernes ont inventés un vaccin qui immunise à la fois du virus et des peurs qu’il entraine. Alors ceux qui sont contre la vaccination peuvent penser peut-être que la peur est la cause de leur immunité naturelle ? si tel est le cas, c’est bien la preuve que le virus qu’il soit à l’intérieur ou à l’extérieur provoque des perturbations apparentes ou cachées, et que celle-ci font changer de couleur l’homme ou le Caméléon. Mieux vaut donc se faire vacciner pour
se protéger du virus et des diables qui l’accompagne, pour en même temps, mieux protéger les siens.
Ref : Mutations humaines et mutations virales : « A partir de ce qui est parfait rien ne devient »
De nombreux articles de la presse professionnelle, scientifique ou médicale font état des vicissitudes de la covid-19 qui mute d’année en année. Ces mutations lui permettent de survivre et de se développer dans un environnement de plus en plus hostile à son développement. La Covid-19 est le monstre, l’ennemi à abattre, par tous les moyens, coute que coute. Force est de constater que si le virus mute, tout ce qui vit sur terre mute aussi. Cette grande loi des mutations fut mise en évidence en chine par « le livre des transformations » de l’empereur FO-Hi. Le YI-KING « traité des lois des mutations du yin-Yang dans la manifestation.
Le taoïsme traditionnel explique la manifestation par un vaste synthèse de production, mettant en valeur la loi de l’existence. L’être suprême (non manifesté) se manifeste par des traces (Yin et Yang), le principe de la dualité, le principe élémentaire (les 5 éléments) produisent la structure du corps, l’essence, et les corps produisent les dix mille êtres, la substance. Dans le système de FO-HI, le trigramme est désigné par un nombre et aussi par un nom, son développement donnera par la suite la clef de l’interprétation des hexagrammes composés par l’union de 3 traits supérieur (ciel) et de 3 traits inférieur (terre) comme suit :
Trait supérieur= Yang= émission d’une force
ESSENCE (non mesurable) =Yin = soumission aux forces
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Trait Moyen= Yang= mobilité
MANIFESTATION (la situation) = Yin = Immobilité
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Trait inférieur=Yang=Clarté, gout, bruit, etc.
SUBSTANCE (mesurable) =Yin= absence de clarté, de gout, ou de bruit.
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C’est par l’étude des hexagrammes du YI-King que les chinois ont expliqués la cause des pandémies et trouvés des solutions originales pour se protéger de celle-ci. C’est ce que nous proposons de développer dans l’article qui figure en document joint.
Bonne lecture. Boscagli Guy.